Un rôle historique de courroie de transmission par sa position intermédiaire
Fondamental :
Le manager intermédiaire peut se définir par sa position dans la structure organisationnelle. En effet, la caractéristique la plus évidente est sa place spécifique occupée dans l'organisation. Il se situe à un niveau intermédiaire de la hiérarchie.
Cet entre-deux est de différentes natures.
Tout d'abord, le manager intermédiaire est l'individu situé entre le top management et les acteurs de terrain. Son rôle est principalement de mettre en œuvre des plans d'actions. Il est alors considéré comme une courroie de transmission chargés de transmettre les directives venant de la hiérarchie ou les valeurs de l'organisation à ses subordonnés. Les cadres intermédiaires s'apparentent au « bras armé » de la hiérarchie, chargé de diffuser, sans les trahir les mots d'ordre managériaux et d'appliquer les nouvelles procédures conçues par les services fonctionnels »(Desmarais et De Chatillon,2010).
Mais le manager opérationnel est aussi dans un entre-deux d'une autre nature. Il se situe entre la pression des objectifs et celles des contingences du travail au quotidien : pannes, aléa, absentéisme des salariés, débrayages, risques de conflits.
Dernier maillon de la ligne hiérarchique bien loin de la direction dans les grandes entreprises, il est le dernier informé et l'opérateur vers lequel convergent les contradictions et incohérences de la hiérarchie. Premier encadrant, il n'encadre que des non-managers, mais constitue un point de passage obligé pour « atteindre » les salariés car le management est avant tout affaire de proximité (Thévenet, 2003). Il tire donc sa force et sa faiblesse de sa proximité avec les acteurs de l'exécution. Du fait de cette proximité, il est souvent suspecté par sa hiérarchie d'être du "mauvais côté" (Gonzalez, 2003 ; Mispelblom Beyer, 2006), c'est à dire auprès des salariés.
